Dans cet article, découvrez ce qu’est une stratégie d’achats responsables, et comment la mettre en place au sein de son entreprise.
L’achat et la consommation de produits génère de la pollution lors des différentes étapes du cycle vie de ces derniers :
Source : presse.ademe.fr
Par exemple, prenons un smartphone. Sa fabrication demande l’extraction de plus de 70 matériaux différents, donc l’exploitation de mines qui pollue l’air, les sols et l’eau, et détruit la biodiversité. Ensuite, le smartphone fait quatre fois le tour du monde avant d'atterrir dans nos mains (source : greenly.earth). Son utilisation va également demander des ressources en électricité (utilisation directe, stockage de données). Pour finir, une cinquantaine de métaux sont présents en petite quantité dans le smartphone et leur alliage parfois complexe rend nombre d’entre eux difficiles à recycler.
Un achat responsable, c’est donc un achat qui va prendre en compte l’impact environnemental du produit ou du service lors de son cycle de vie afin de le diminuer le plus possible.
Souvenons-nous. Le 24 avril 2013, un bâtiment abritant des ateliers textiles s'effondrait à Dacca au Bangladesh. 1134 personnes y perdirent la vie, et près de 2500 personnes furent blessées. En Occident, ce drame a d’autant plus résonné puisque ces ateliers fournissaient de nombreuses marques européennes comme Mango, Benetton, H&M ou encore Zara.
Cet événement est devenu le symbole des dérives de la fast fashion et de l’industrie du textile. Car oui, ce que nous achetons et consommons a des répercussions sociales même à l’autre bout du monde.
Depuis, le devoir de vigilance a été mis en place en France pour éviter de tels drames. La loi sur le devoir de vigilance du 27 mars 2017 renforce la responsabilité sociétale des grandes entreprises françaises. En tant que donneuses d’ordres, elles doivent veiller aux atteintes aux droits humains et à l’environnement, ainsi qu’aux risques de corruption, tout au long de leur chaîne d’approvisionnement.
Les responsables des achats sont les premiers concernés par le devoir de vigilance, et l’enjeu est grand. Par exemple, le non-respect de cette loi peut engager la responsabilité civile de l’entreprise, avec des sanctions financières pouvant atteindre 10 000 euros.
Jusqu’à aujourd’hui, un achat se faisait selon 3 critères : les délais, la qualité et les coûts. C’est ce qu’on appelle les achats classiques.
Dans les achats responsables, il faut ajouter le critère RSE et prendre en compte l’impact global avec la dimension sociale et environnementale associée à l’achat. D’ailleurs, on ne calcule plus seulement en euros, mais en coût environnemental et social.
Pour rappel, la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) c’est l’application du développement durable en entreprise. Pour en savoir plus sur le sujet, consultez notre article dédié.
Selon l’AFNOR, un achat responsable se définit comme “un achat de biens ou de services auprès d’un fournisseur ou d’un prestataire sélectionné pour minimiser les impacts environnementaux et sociétaux, et favoriser les bonnes pratiques en termes d’éthique et de droits humains.”
Il existe des labels/ évaluations qui portent sur les achats responsables, tels que :
Voici quelques bonnes pratiques d’achat responsable selon les 7 thèmes de la norme ISO 26000 :
Vous êtes responsable des achats ou êtes en relation régulière avec le service achat de votre entreprise ? Nous proposons un atelier de sensibilisation aux achats responsables, pour comprendre ce qu'est un achat responsable et pourquoi il est important de repenser nos politiques d'achat.
Vous pouvez également visionner le webinaire de Marion Martinez sur le sujet !