De plus en plus d’entreprises se lancent dans des démarches RSE, mais la biodiversité est encore très peu présente dans ces démarches, alors que c’est un sujet primordial. Creusons ensemble le sujet afin de mieux comprendre ce manque d’intégration du sujet de la biodiversité.
Pour commencer, la démarche RSE est une démarche globale qui intègre à la fin le pilier social, le pilier environnemental et le pilier économique. La biodiversité fait ainsi partie, par essence, d'une démarche RSE.
De plus, le principe d’une démarche RSE est de réduire au maximum les impacts négatifs de l’entreprise sur son environnement global. Les entreprises ont nécessairement un impact sur la biodiversité, plus ou moins important en fonction du secteur d’activité. Mais dans tous les cas, travailler sur ce sujet ne peut être que positif et utile.
Pour rappel, la biodiversité est constituée à la fois des espèces animales, mais aussi de toutes les espèces végétales, les champignons et les bactéries. Il est important de prendre en compte l’intégralité de ces espèces dans les études d’impact.
Le concept de biodiversité concerne toutes les composantes du monde vivant. Les scientifiques distinguent trois niveaux d'organisation :
De nombreuses études montrent récemment une perte massive de biodiversité. En effet, actuellement, un million d’espèces sont menacées d’extinction dans le monde, c’est 75% des milieux terrestres et 40% des milieux marins. Au stade actuellement, il est courant d’entendre parler de la sixième extinction de masse des espèces, car effectivement, le rythme de disparition de celles-ci est 100 à 1000 fois supérieur aux taux naturel d’extinction (source : economie.gouv.fr). Et toutes ces espèces sont menacées quasi entièrement à cause des activités humaines, qui sont à la fois nocives pour la faune et la flore mais également pour le climat, la pollution…
Pour ce qui est de la France métropolitaine, 14% des mammifères, 24% des reptiles, 23% des amphibiens, 32% des oiseaux nicheurs et 19% des poissons d’eau douce sont menacés de disparition du territoire (source : economie.gouv.fr). Et ce chiffre ne fait malheureusement que croître.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, nos économies sont dépendantes des écosystèmes. En effet, près de la moitié du PIB mondial serait généré par des activités qui dépendent de la nature. Le rapport Sukhdev sur l’économie de la biodiversité publié en 2009 estime à 23 500 milliards d’euros annuels les services rendus par la nature. La biodiversité a donc de la valeur et fait même notre richesse !
Selon le Boston Consulting Group et Corporate Sustainability Assessment, seules 5% des entreprises du CAC 40 estiment que la perte de biodiversité a un "impact élevé" sur leurs actionnaires, et moins de 20% des entreprises du S&P 500 (indice boursier basé sur 500 grandes sociétés cotées sur les bourses aux États-Unis) ont pris des engagements sur ce sujet.
Mais pourquoi la plupart des entreprises ne considèrent pas la biodiversité comme un enjeu prioritaire ?
Tout d’abord car la biodiversité est un sujet scientifique complexe dont la littérature n’est pas toujours accessible à tous. De plus, il est beaucoup plus difficile de quantifier la perte de la biodiversité que l’augmentation des gaz à effet de serre par exemple. Pour finir, les informations et médias relayant les événements climatiques extrêmes ont tendance à faire le lien avec le changement climatique, sans forcément expliquer le rôle de la biodiversité dans le processus.
Il y a donc là un enjeu d’information et de vulgarisation. Les entreprises doivent également être informées de l’importance de la biodiversité pour l’économie.
Voici quelques actions emblématiques pour agir en faveur de la biodiversité :
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