Publié le 11/12/20
Parlons peu mais parlons RSE, oui mais qu’est-ce que la RSE ? La RSE, c’est-à-dire la Responsabilité Sociétale des Entreprises, peut être définie par différentes dimensions qu’elle cultive : environnementales, sociales, éthiques et même économiques. Elle nait dès les années 90 et se trouve être aujourd’hui la démarche nécessaire à appliquer au sein des entreprises pour assurer leur pérennité. Voici la première partie de l'article Qu'est-ce que la RSE.
Les questions environnementales ont une origine bien plus lointaine qu’il n’y paraît mais pour comprendre qu’est-ce que la RSE, il faut retourner en 1987 lors de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement organisée par l’ONU et s’intéresser à ce qui l’a initiée à savoir : le développement durable. Mais le développement durable, c’est quoi si ce n’est la genèse de la RSE ? D’après la définition du rapport Brundtland, le développement durable correspond à “un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs". Ce dernier repose sur 3 piliers fondamentaux afin d’être vivable, équitable et viable :
Ce sont l’ensemble de ces notions qui constituent et alimentent le développement durable. En outre, les années 90 sont marquées par des crises sociales, environnementales et sanitaires (crise de la vache folle notamment), c’est dans ces conditions critiques que le concept du développement durable prend de l’ampleur et se voit véritablement formalisé. L’idée phare que l’être humain doit se développer d’une façon durable et soutenable pour permettre la préservation des conditions de vie des générations futures prend tout son sens lors de multiples rassemblements internationaux visant à appliquer ce concept avec le Sommet de la Terre en 1992 à Rio, la CCNUCC ou encore le protocole de Kyoto.
À la question qu'est-ce que la RSE, il faut bien se familiariser avec le fait que cette démarche est née dans cet élan de prise de conscience collective sur l’importance de protéger et préserver notre environnement/ notre planète. Elle s’affirme ainsi comme « l'intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes” d’après la Commission Européenne.
La Responsabilité Sociétale des Entreprises s’intéresse donc à la capacité de ces dernières à prendre en compte volontairement et/ou juridiquement en leur sein des enjeux sociétaux, environnementaux, économiques et éthiques. Cette prise en compte doit s’inscrire dans la stratégie et les pratiques de l’entreprise. In fine, la RSE est l’application du développement durable et ses fondements en entreprise.
Maintenant que la RSE est lisible comme un livre ouvert, il ne faut pas s’arrêter en si bon chemin ! Maîtriser qu’est que la RSE passe aussi par la connaissance de quelques chiffres clés !
Comprendre qu’est-ce que la RSE c’est comprendre que la RSE se retrouve dans beaucoup d’entreprises parfois même de façon inconsciente pour les dirigeants. On note en 2020 que 90% des dirigeants de PME/ETI françaises mènent des actions RSE alors qu’elles n’ont aucune obligation de publier de rapport dédié. Cependant, ces actions RSE ne sont pas toujours structurées, lorsqu’on s’intéresse aux structures qui possèdent des documents formalisés, des politiques rédigées ces taux diminuent nettement : 50% des dirigeants de PME/ETI ont une véritable démarche RSE et 25% une démarche structurée avec un plan d’actions à court ou moyen terme d'après Bpifrance Le lab.
Or l’engagement sociétal d’une entreprise est aujourd'hui plus que jamais nécessaire à sa survie, 55% des salariés (et 75% des millenials) estiment que l’engagement sociétal d’une entreprise est plus important que le salaire d’après Cone Communications en 2017. Par ailleurs, 65% des consommateurs achètent ou boycottent une marque selon ses prises de position et son degré d’implication RSE soit +15 points entre 2017 et 2018.
“Consommer mieux” est le projet porté par les parties prenantes externes des entreprises, de nouveaux clients intransigeants, mais aussi et surtout les parties prenantes internes qui ont cette volonté de s’impliquer et d’être impliqués ce qui poussent les entreprises à revoir leur stratégie et à penser leur démarche RSE. En effet, 70% des salariés français voudraient être plus impliqués dans la stratégie RSE de leur entreprise, d'après le Baromètre RSE Ekodev, Des enjeux et des hommes-Occurrence, novembre 2017. Il ne faut donc plus hésiter à entreprendre une telle démarche mais bien foncer, agir en faisant de la RSE la réponse à cette société en pleine mutation !
Comme le dit le dicton “Seul on plus vite, ensemble on va plus loin”, c’est pourquoi les entreprises ont besoin d’être accompagnées dans la structuration, la valorisation et l’animation de leur démarche RSE.
La Responsabilité Sociétale des Entreprises s’accompagne de deux notions fondamentales. La première est la matérialité qui correspond à “ce qui peut avoir un impact significatif sur une entreprise, ses activités et sa capacité à créer de la valeur financière et extra-financière pour elle-même et ses parties prenantes” (Novethic). La matérialité c’est une approche méthodique et analytique de l’entreprise permettant de prioriser et hiérarchiser les enjeux pertinents pour orienter de façon précise la démarche RSE. Elle peut s’exprimer au travers d’entretiens, d’enquêtes ou de questionnaires adressés aux parties prenantes de l’entreprise, par exemple, afin d’obtenir une vision claire et générale de l’environnement qui la composent.
Le deuxième aspect et non des moindres pour appréhender qu’est-ce que la RSE est comme on peut l’imaginer : les parties prenantes de l’entreprise ! Elles regroupent "l’ensemble de ceux qui participent à la vie économique de l’entreprise (salariés, clients, fournisseurs, actionnaires), de ceux qui observent l’entreprise (syndicats, ONG), et de ceux qu’elle influence plus ou moins directement (société civile, collectivité locale)”.
Il ne peut donc pas y avoir une démarche RSE structurée, solide et efficace sans prise en compte de la matérialité et des parties prenantes de l’entreprise. Ces deux notions sont indissociables quand on s’interroge sur qu’est-ce que la RSE. Elles sont le ciment qui forgent et aliment une telle démarche et permettent en partie de positionner la RSE comme un levier de sortie de crise. Mais alors qu’est-ce que la RSE sans matérialité et sans prise en compte des parties prenantes de l'entreprise ? C’est une démarche RSE à repenser et à faire évoluer ! Pourquoi donc ne pas être formé et accompagné dans ce sens ?!
Pour continuer d'en apprendre plus sur la RSE, rendez-vous la semaine prochaine pour notre article Qu'est-ce que la RSE, partie 2 !