Republié le 08/09/22
La Responsabilité Sociétale des Entreprises est une démarche comprenant plusieurs dimensions (environnementales, sociales, éthiques, économiques) et qui correspond à l’application du développement durable au sein des entreprises. Pour y parvenir, cette démarche s’instaure dans différents cadres et objectifs précis. Qu’est-ce que la RSE ? Le sujet a déjà été traité dans notre précédant article ! La suite aujourd'hui pour comprendre ses cadres, normes et différents référentiels !
Pour qu’elle soit structurée et valorisée, la RSE se doit d’être une démarche pensée et investie sous la coupe de deux notions phares : la matérialité et les parties prenantes de l’entreprise. C’est en ce sens que le besoin de mesurer et de faire état de l’environnement initial de l’entreprise se développe.
Mais comment faut-il mesurer ? Et sur la base de quoi ? Telles sont les questions à se poser ! Et ces questions ne sont pas des moindres car elles déterminent précisément le type de démarche RSE employée. En effet, en fonction du référentiel sur lequel on s'appuie la démarche RSE peut s'avérer bien différente.
Le premier référentiel utile dans la mise en place d’une telle démarche est le Global Reporting Initiative. Le GRI a été créé par l’ONG américaine en 1997 et est à l’initiative du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et de la Coalition for Environmentally Responsible Economies (CERES).
Il se dit être le cadre « [d]es meilleures pratiques pour rendre compte publiquement de ses impacts économiques, environnementaux et sociaux ». Sa mission consiste à développer les directives applicables mondialement en matière de développement durable pour qu’elles puissent rendre compte des performances économiques, environnementales et sociales. Initialement pour des sociétés puis, par la suite, pour n'importe quelle organisation gouvernementale ou non gouvernementale.
Ce premier référentiel type permet de situer sa démarche RSE et de la quantifier. « Chiffrer » est donc son crédo !
Mais le GRI est loin d’être le seul référentiel existant. Le Pacte mondial des Nations Unies fait lui aussi partie des référentiels propres à une démarche RSE. Il se présente comme une charte dénombrant 10 grands principes relatifs aux droits de l’Homme, à l’environnement, aux normes internationales du travail ou encore à la corruption.
Le Pacte mondial, ou Global Compact, est une initiative des Nations unies lancée en 2000 (idée initiale de Kofi Annan, secrétaire général de l’ONU à l’époque) et recensant plus de 1 100 signataires et 600 adhérents.
Ces organisations se sont donc engagées à mettre en œuvre les 10 principes au sein de leur entreprise et à communiquer annuellement sur les progrès réalisés, c’est la Communication sur le Progrès (COP).
Cette mise en ligne rend compte des progrès et accroît le partage d'expérience permettant d'affiner ce qu'est la RSE.
Sans oublier le benjamin des outils indiquant ce qu'est la RSE : les Objectifs de Développement Durable (ODD) ! Ces objectifs définissent 17 priorités pour un développement socialement équitable, sûr d’un point de vue environnemental, économiquement prospère, inclusif et prévisible à l'horizon 2030. Ils ont été adoptés en septembre 2015 par l’ONU dans le cadre de l’Agenda 2030.
Ces différents référentiels traitent aujourd'hui de différents thèmes, au travers de différentes méthodes. Il existe cependant un référentiel complet, concret, et engageant : La norme ISO 26000.
Cette norme se trouve être le référentiel le plus complet pour engager une démarche RSE. Cette norme est LA NORME qui reprend les différents textes propres à la RSE et même qui les dépasse. La norme ISO 26000 c’est le « Chuck Norris des référentiels RSE ». Difficile à croire ? C’est prouvé et approuvé dans notre article dédié : La norme ISO 26000 !
En effet, la norme ISO 26000 est une norme internationale promulguée par l’ISO (Organisation Internationale de Normalisation) en 2010 qui permet d’assimiler le plus efficacement possible ce qu'est la RSE. Elle est l’idée que les entreprises, les organisations existent dans et par la société et qu’elles ont des comptes à lui rendre, qu’elles doivent être actrices à part entière du développement durable.
Pour cela, la norme apporte des lignes directrices relatives à la responsabilité sociétale c’est-à-dire des recommandations afin d’aider les entreprises à définir les modalités d’intégration de la RSE au sein de leur organisation.
Son objectif est clair : contribuer au développement durable !
A noter que cette norme est une norme non certifiable : On ne peut pas être certifié ISO26000, mais on peut suivre cette norme pour prouver son engagement.
Cette norme est composée de 7 questions centrales, elles mêmes divisées en 36 domaines d'actions. Traiter chacun de ces points, c'est la promesse de déployer une démarche RSE globale, complète, et de confiance. En effet, l'ISO26000 ne met aucun thème de côté, et encourage les entreprises à s'engager sur tous ces différents aspects :
La règlementation définit ce qui est obligatoire pour les entreprises. Elle se base sur le code de l’environnement, le code du travail ou encore le code du commerce. C’est avec l’essor du numérique en 2001, que la RSE se voit réglementée avec la loi des Nouvelles Régulations Economiques (NRE).
Cette dernière souhaite prévenir les risques de la mondialisation en exigeant, de la part des entreprises cotées, une transparence d’informations liées aux conséquences sociales et environnementales dans les rapports d’activité/ de gestion.
Puis une dizaine de réglementations sont nées en renfort de cette loi pour protéger l’environnement et répondre à "qu’est-ce que la RSE ?", lui permettant de devenir ce qu’elle est aujourd’hui à savoir une démarche permettant d’assurer la pérennité des entreprises.
Si la règlementation existe bel et bien, elle s’adresse plus spécialement aux grandes entreprises :
Bien que les TPE/PME ne soient pas directement impactées par cette réglementation, il existe des obligations non règlementaires, et de fortes incitations encourageant les plus petites structures à mettre en place une démarche RSE.
On pense notamment à l'attente de la part des grands comptes, qui attendent de la part de leurs fournisseurs (souvent des TPE/PME) un engagement RSE dans le cadre du devoir de vigilance, ou bien des investisseurs qui sont de plus en plus attentifs à ces critères.
On constate aussi l'intégration presque systématique de critères RSE lors d'appels d'offres et de marchés publics.
En conclusion, si les TPE/PME n'ont à ce jour pas de contraintes légales à faire de la RSE, il est évident qu'elles sont de plus en plus incitées à en faire, que ce soit dans un soucis d'anticipation des contraintes, ou d'attentes de la part des différentes parties prenantes (internes, ou externes)
La RSE se définit donc par de nombreuses dimensions qu’il est important de prendre en compte dans sa démarche pour sa propre entreprise. Mais par où commencer ? Comment s'y prendre ? Comment engager ces collaborateurs ? Comment faire vivre ces engagements ?
Que vous ayez des questions sur les règlementations ou la RSE en générale, prenons contact pour en discuter ensemble : un rendez-vous en deux clics juste ici !
Parce qu’une démarche RSE se construit et se pense pas à pas, engageons ensemble votre entreprise dans une démarche RSE efficace et rentable !