Il y a deux semaines, le mardi 6 septembre, nous avons enregistré un webinaire sur le thème du bilan carbone, avec une experte sur le sujet, Nina Donard.
Voici donc ce que vous devez retenir de notre webinaire !
Elle a également créé NO2W, un cabinet de conseil en environnement et plus précisément sur la comptabilité carbone.
Elle répond aux besoins des entreprises en personnalisant ses accompagnements, en développant des solutions collaboratives et en trouvant des solutions accessibles.
Réponse à 5 questions récurrentes sur le bilan carbone
Question #1 : Qu’est-ce qu’un Bilan Carbone ? Bilan GES et Bilan Carbone, de quoi parle-t-on ?
Selon l’ADEME, le bilan GES “est une évaluation de la quantité de gaz à effet de serre émise (ou captée) dans l’atmosphère sur une année par les activités d’une organisation ou d’un territoire.” Le Bilan Carbone est une méthode et des outils permettant à toute organisation de comptabiliser l’ensemble de ses émissions de GES et ainsi, de prendre conscience de ses principaux postes d’émissions et de sa vulnérabilité énergétique.
La principale différence entre ces deux notions réside dans la définition du périmètre de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre. Le bilan GES prend en compte deux catégories d’émissions de gaz à effet de serre tandis que le bilan carbone prend en compte trois catégories, que l’on appelle également des scopes.
Le bilan GES est une version simplifiée du bilan carbone.
Le Bilan Carbone est un outil qui quantifie l’intégralité des gaz à effet de serre, définis par le GIEC.
L’évaluation se fait en CO2 équivalent et prend en compte tous les gaz à effet de serre (GES). Le bilan carbone prend en compte l’ensemble des flux d’une organisation, avec le scope 1, 2 et 3.
Le scope 1 concerne nos émissions directes, les combustions d’énergies fossiles, produisant directement des GES. Le scope 2, ce sont toutes les émissions indirectes liées à nos consommations d’énergie électrique notamment, ce sont nos factures EDF par exemple. Le scope 3 représente tout le reste, c’est-à-dire environ 80% du bilan, on retrouve l’utilisation des produits vendus, le transport amont et aval, déplacement domicile-travail des collaborateurs, gestion des déchets, …
Le calcul des émissions de GES d’une organisation se fait par la multiplication des données d’activité (physiques) et leurs facteurs d’émission associés, issus de la Base Carbone de l’ADEME.
Question #2 : Est-ce qu’un Bilan Carbone est obligatoire ? Suis-je concerné en tant que TPE ?
Au niveau légal, quelques lois entrent en jeu :
Lois Grenelles de 2010 : bilan à réaliser accompagné d’une synthèse des émissions de gaz à effet de serre. Concerne les entreprises de plus de 500 salariés. À partir de janvier 2023, les entreprises devront également étendre leur bilan de gaz à effet de serre au scope 3.
Article 244 de la Loi Finance de 2020 : Les entreprises de plus de 50 salariés ayant bénéficié des aides du Plan de Relance doivent également réaliser leur bilan de GES sur le scope 1 et 2.
Taxe carbone de 2021 : Devrait entrer en vigueur d’ici 2023. Toutes les entreprises qui exportent et importent des produits en dehors des frontières européennes devront payer une taxe carbone si le pays dans lequel ils importent ou exportent a une réglementation environnementale plus faible qu’en Europe.
Fit for 55 de 2022 : Le plan européen pour la transition écologique, implique tous les secteurs d’activités et toutes les tailles.
Question #3 : Que penser des outils d’automatisation pour évaluer son empreinte carbone ?
Le Bilan Carbone est une marque déposée avec une méthodologie précise.
L’ABC répond donc directement à cette questions :
Faire attention aux solutions qui sont pour l’essentiel uniquement des calculateurs et des aides à la collecte de données. Ces solutions ne peuvent se dispenser de quelqu’un qui accompagne les résultats et analyse les flux physiques.
Se méfier des solutions qui sont de nature hétérogène et se concentrent pour la plupart sur le calcul, sans permettre la mise en place d’une véritable “démarche” et encore moins d’une stratégie bas carbone de l’organisation. La comptabilisation en flux physique permet de montrer les efforts d’une entreprise également.
Le calcul ne peut permettre d’engager une démarche de transformation profonde des activités.
L’ABC dit d’ailleurs “Un bilan carbone réalisé en quelques clics n’existe pas. Un bilan carbone orientant uniquement l’organisation vers des actions de compensation, encore moins !”
Question #4 : Quelles sont les étapes à suivre pour mettre en place sa démarche ?
On considère qu’un Bilan Carbone se structure en 6 étapes principales :
Étape 1 : Sensibilisation aux enjeux Climat-Energie : objectif de présenter les enjeux du changement climatique et la place de l’entreprise là dedans.
Étape 2 : Définition du champ d’étude du Bilan Carbone : définir ce qui émet des GES, en analysant chaque branche de l’entreprise.
Étape 3 : Collecte et le traitement des données : période la plus chronophage, le faire avec la personne qui accompagne pour savoir quelles informations récupérer.
Étape 4 : Exploitation des résultats. Transformer toutes les données en émissions de GES.
Étape 5 : Etablissement du plan d’actions : Transformer les recommandations en plan d’actions concrètes.
Étape 6 : Lancement du plan d’actions.
Il est possible d’internaliser et de se former à la méthodologie Bilan Carbone en interne également.
Question #5 : Combien ça coûte ? Est-ce qu’il existe des aides ?
Le cout d’un Bilan GES ou d’un Bilan carbone varie en fonction …
Du nombre de collaborateurs
Du nombre de sites et d’entités
Du périmètre et niveau de granularité
Du type d’accompagnement.
Différents acteurs proposent des devis, il est assez simple de se renseigner sur ces points.
Le mieux est de se renseigner auprès de plusieurs prestataires.
Il existe des aides :
Participation financière de l’ADEME
Bilan GES
Audits énergétiques
Stratégie bas-carbone selon la méthodologie ACT
Diag Décarbon’action de la BpiFrance : il faut que ce soit le premier bilan de l’organisation, et qu’elle justifie d’un an d’exercice. À la fin, le Bilan Carbone revient environ à 4000€ en moyenne, à vérifier lors des demandes auprès des professionnels.
Réponse au titre du webinaire : Le Bilan Carbone : bonne ou mauvaise idée ?
Selon Nina, c’est une excellente idée si :
Le projet est porté au plus haut niveau de l’entreprise et implique l’intégralité des parties prenantes
Le périmètre est analysé et correctement choisi en amont, en prenant en compte l’ensemble des émissions directes et indirectes
Le calcul des émissions est réalisé par l’utilisation systématique des données de flux physique (et non monétaire) pour limiter les incertitudes et orienter correctement l’action
Le Bilan Carbone est étudié dans l’objectif de définir et mettre en œuvre un plan de transition associé
Le secret ? Penser amélioration continue
Une mauvaise idée si :
Je souhaite “faire vite” et tout automatiser
Je pense que la comptabilité carbone s’arrête à un simple calcul
Je réaliser un bilan GES pour me donner une image et me comparer à mes confrères
Je fais pour faire, sans réelle ambition de réduction
La fausse bonne idée : Compenser à tout prix !
Les objectifs de la démarche :
Structurer sa politique environnementale
Identifier les actions permettant de réduire ses émissions de az à effet de serre
Evaluer sa vulnérabilité pour être plus compétitif
Sa démarquer par son exemplarité
Impliquer ses collaborateurs, ses fournisseurs et ses partenaires
Anticiper les nouvelles attentes clients et les obligations réglementaires.
Si vous souhaitez mettre en place une démarche RSE ou réaliser un bilan carbone, n'hésitez pas à nous contacter, nous serons ravies de aider à trouver la solution qu'il vous faut.