L’éco-anxiété est un terme qui est rencontré de plus en plus souvent, car de plus en plus de personnes la ressentent. En effet, 72% de la population de 30 pays du monde est inquiète face au changement climatique. Pour comprendre ce terme et l’étendue de ce trouble, l’ORSE et Ipsos ont mené une enquête sur ce sujet. Voici ce qui en ressort.
L’éco-anxiété est un concept qui a émergé dans les années 90, et qui est défini comme une forme de stress pré-traumatique face au changement climatique. Les personnes qui y sont sujettes ressentent une impuissance face à un avenir incertain.
L’éco-anxiété peut se rapprocher d’un autre concept, celui de “solastalgie”, défini en 2003 par Glenn Albercht. La solastalgie représente plutôt la douleur de perdre son habitat, son lieu de réconfort. Le panel d'émotions ressenties est plus large que celui de l’éco-anxiété : colère, tristesse, angoisse, déprime, impuissance, nostalgie.
L’éco-anxiété peut toucher tout le monde, elle devient plus récurrente et touche majoritairement les personnes éduquées et/ou anxieuses. De plus en plus régulièrement, les enfants sont touchés.
Les symptômes principaux sont les suivants :
Ressentir de l’éco-anxiété est normal, puisqu’effectivement, nous constatons de plus en plus de conséquences du changement climatique, et celles-ci ne sont pas positives…
Cependant, il faut veiller à ce que ça ne débouche pas sur un état dépressif généralisé ou un burn out.
Ainsi, il est possible de mettre en place quelques actions pour contrôler ses émotions. Pour commencer, travailler sur ses émotions permet de mieux les comprendre. Il s’agit également de ne pas s’hyper-responsabiliser ni s’hyper-culpabiliser. Enfin, il est également recommandé d’assumer ses émotions, de ne pas rester seul, ou encore d’apprendre à gérer son stress.
Il y a de plus en plus d’enjeux pour l’entreprise, puisque la population, et par conséquent les salariés de l’entreprise, sont de plus en plus éco-anxieux.
De plus, le code du travail, articles L.4121-1 et 2 stipule que “l’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs”. Ainsi, l’employeur est dans l’obligation de prendre les mesures nécessaires, notamment en prévention des risques.
D’autant plus que la mise en place d’une démarche RSE, et la sensibilisation des salariés aux problématiques environnementales et climatiques peut créer de l’éco-anxiété.
Ainsi, l’entreprise ne doit pas négliger les Risques Psycho-Sociaux et doit donner toutes les cartes aux salariés pour ne pas trop souffrir d’éco-anxiété. Pour cela, elle peut bien sûr faire appel à la médecine du travail.
Au sein de l’entreprise, les bonnes pratiques à adopter pour réduire cette éco-anxiété sont d’encourager la communication, d’encourager et de valoriser l’engagement des salariés, de faire preuve de vigilance notamment par rapport aux remarques éventuelles des salariés, ou encore, s’assurer de prendre en charge correctement les salariés qui en ont besoin.
Ainsi, il est aisé de constater que l’éco-anxiété est un risque à ne pas négliger lors de la mise en place d’une démarche RSE mais peut être rapidement calmée et contrôlée avec quelques bonnes pratiques.
Si vous avez des questions ou si vous souhaitez mettre en place des ateliers au sein de votre entreprise, vous pouvez nous contacter. Et pour retrouver le document original de l'ORSE, c'est par ici.