Le dialogue avec les parties prenantes est primordial dans une démarche RSE, et plus largement dans la vie de l’entreprise. Ainsi, l’ORSE - observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises - s’est penché sur le sujet, afin de mieux orienter les entreprises.
Le dialogue parties prenantes dans les entreprises
L’ORSE et BL évolution ont réalisé des entretiens auprès de plusieurs entreprises pour approfondir la question du dialogue avec les parties prenantes. Suite à ces entretiens, deux principaux résultats en sont sortis :
- Au niveau groupe, il existe la plupart du temps des processus et politiques à suivre précisément, le dialogue est formalisé et parfois même des personnes y sont dédiées. Le constat fait est que la formalisation facilite beaucoup le dialogue pour tous les services de l’entreprise.
- Au niveau opérationnel, le dialogue est beaucoup plus spontané, se fait en fonction des sollicitations et des différentes fonctions dans l’entreprise. En règle générale, il n’existe pas vraiment de processus formalisé. Cela a pour conséquence un manque de remontée des enseignements qui en découlent et d’identification des opportunités commerciales pour l’entreprise.
De plus, le dialogue parties prenantes est souvent motivé par des besoins commerciaux de l’entreprise, tels que le fait de connaître le client, ses attentes et ses besoins. Ainsi, le dialogue est souvent plutôt une consultation pour une remontée d’informations plus qu’un dialogue réel, il est donc souvent unilatéral - via des enquêtes et des questionnaires, qui ne permettent pas vraiment un échange.
Cependant, il est important d’avoir en tête que le dialogue parties prenantes présente plusieurs intérêts, car il permet de :
- Alimenter les réflexions stratégiques de l’entité et du groupe, pour mieux connaître les attentes des parties prenantes et ainsi mieux orienter l’activité et la stratégie de l’entreprise, en fonction des retours,
- Saisir les changements et opportunités. Le dialogue régulier permet de saisir de nouvelles tendances de marché et de saisir les évolutions des attentes des parties prenantes,
- S’assurer de l’acceptabilité des projets, en interrogeant les parties prenantes et en s’informant sur leurs spécificités,
- Anticiper et gérer une crise, car le dialogue permet d’identifier les crises à venir et de mieux les gérer quand elles arrivent. En effet, une relation de confiance et d’échanges permet de faciliter le dialogue, y compris durant les crises
- Anticiper et s’adapter aux réglementations. Certaines lois et réglementations poussent les entreprises à se préoccuper de l’ensemble de leurs parties prenantes, telles que la loi PACTE, la loi relative au devoir de vigilance ou celle sur le DPEF…
Déployer au mieux le dialogue parties prenantes
Il est important pour les entreprises de déployer au mieux le dialogue parties prenantes, et une des meilleures solutions est d’impliquer les collaborateurs. Pour cela, il faut :
- Préciser les notions de “dialogue” et de “parties prenantes”, car elles ne sont pas forcément évidentes. Il est également important de définir les intérêts stratégiques du dialogue et les responsabilités de l’entreprise vis-à-vis de ses parties prenantes.
- Mobiliser les collaborateurs. Une bonne pratique est d’intégrer le dialogue dans les missions des collaborateurs.
- Apporter des clés de compréhension, pour favoriser l’appropriation de la démarche, grâce à plusieurs outils : formations, guides, rencontres et échanges internes sur la thématique, cartographie des parties prenantes, analyse de matérialité…
Mais également, et pour permettre une bonne diffusion des pratiques de dialogue parties prenantes, il est absolument indispensable de structurer le dialogue au niveau opérationnel. Pour cela, l’ORSE a définit trois points sur lesquels l’entreprise doit avoir un rôle :
- Désigner le responsable local du dialogue. Il s’agit d’un relais entre l’écosystème et le niveau groupe
- Cartographier les parties prenantes, afin d’avoir une vision globale de l’écosystème de l’entreprise
- Préciser l’objet du dialogue. C’est un croisement entre les attentes des parties prenantes et les enjeux propres à l’entreprise.
De plus, il est important pour l’entreprise de définir les formes du dialogue (unilatéral ou multilatéral) et les modes de dialogue (formel ou informel).
Enfin, pour que le dialogue prospère dans le temps, le suivi est primordial et permet de faciliter le déploiement de la démarche de dialogue, de faire des retours aux parties prenantes et de pérenniser les relations avec les parties prenantes.
Ainsi, le dialogue avec les parties prenantes n’est pas à prendre à la légère et demande de la structure pour qu’il soit efficace.
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