Le télétravail est une pratique qui existe depuis de nombreuses années, mais il s’est largement développé durant la crise sanitaire de 2020, et de nombreux salariés ou entreprises ont souhaité continuer à l’appliquer en interne. Il est encadré par des ANI (Accord National Interprofessionnel), focus sur le dernier accord signé.
L’ANI 2020, accord pour le télétravail nouvellement signé
Pour encadrer le télétravail émergeant durant la crise sanitaire de Covid-19, un nouvel ANI a été signé en 2020, devenant ainsi un guide du dialogue social à mener sur le sujet. L’ORSE a donc, dans ce contexte, réalisé une étude sur de nombreux accords afin de voir comment les entreprises se sont appropriées - ou non - l’ANI de 2020.
De nombreuses informations sont regroupés dans cet Accord, l’ORSE a donc formulé 5 recommandations pour donner à l’ANI 2020 tout son potentiel et activer des leviers d’amélioration :
- Promouvoir l’ANI pour en faire un véritable outil méthodologique de la négociation : L’implication des organisations syndicales et patronales dans la promotion de l’ANI est nécessaire
- Prévoir les différents scénarios de recours au télétravail en cas de force majeure : l’objectif est d’anticiper au maximum les cas de force majeure
- Anticiper les révisions du périmètre des salariés éligibles au télétravail : Il est conseillé de réviser les fiches de poste pour jauger la possibilité de travail à distance, et donc élargir le périmètre des postes “télétravaillables”. Cela augmente, par ailleurs, l’attractivité employeur.
- Prendre en compte l’évolution du rôle des managers dans les accords : Il est parfois difficile pour les managers de travailler à distance, et les risques sont plus élevés au niveau des risques psychosociaux (droit à la déconnexion, perte de collectif, isolement…)
- Intégrer davantage la composante environnementale : Seuls 23% des accords font référence à l’environnement.
Quelques chiffres ressortis de l’étude de l’ORSE
Sur une étude de 110 accords, voici quelques chiffres significatifs :
- 18 accords envisagent l’élargissement du périmètre d’éligibilité en cas de force majeure.
- 2 accords appellent à la vigilance accrue des managers pour éviter l’isolement et maintenir le lien social
- 1 accord prévoit spécifiquement une indemnisation allant jusqu’à 20€ par mois.
- 77% des accords écartent une ou plusieurs catégories de salariés (apprentissage, stage, intérim, CDD, temps partiel…)
- 47% des accords citent le droit à la déconnexion
- 45% des accords prévoient une formation au télétravail.
Globalement, l’étude de ces accords est intéressante puisqu’elle permet d’avoir une vision globale de la manière dont le télétravail est perçu, mais également car elle permet de connaître certaines bonnes pratiques, telles que la formation au télétravail, la définition de périodes de joignabilité, la mention du droit à la déconnexion…
Découvrir la fiche récapitulative du document de l’ORSE
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